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DE CABOUL.

jours ; ensuite le ciel s’éclaircit, et la face de la nature est changée comme par enchantement. Avant les orages les campagnes étoient desséchées ; on n’y auroit pas découvert un brin d’herbe, excepté dans les lits des rivières. Aucun nuage ne se montroit sur l’horizon ; mais la pureté de l’air étoit troublée par des tourbillons de poussière qui interceptoient les rayons même du soleil ; un vent dévorant souffloit comme s’il fût sorti d’une fournaise ; il échauffoit le bois, les pierres et les métaux, même à l’ombre ; immédiatement avant la mousson, ces vents avoient fait place à un calme encore moins supportable. Mais lorsque la première violence de la tempête est calmée, toute la terre se couvre d’une verdure charmante : les rivières