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DU ROYAUME

prêtes, et n’attendoient que le moment de se déclarer. On comptoit peu sur les troupes qui devoient défendre la capitale : le bruit couroit mêmê que le roi avoit envoyé au loin ses effets les plus précieux, et se disposoit à abandonner la ville. Il est certain que pendant long-temps il n’y eut pas une seule nuit où l’on pût affirmer avec certitude qu’une révolution n’éclateroit pas avant le lever du soleil.

Cependant la ville resta parfaitement tranquille : on parloit ouvertement de l’état fâcheux des affaires, mais personne n’agissoit comme si une révolution prochaine eut dû éclater.

Cette terreur panique se dissipa enfin, l’ennemi resta tranquillement à Caboul, et s’affoiblit par des factions intestines. Akram-Khan rassem-