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DE CABOUL

Rien n’égale la civilité des gens de la campagne. Ils nous invitoient souvent à entrer dans leurs jardins ; quelquefois ils s’emparoient malgré nous de la bride des chevaux, et ne nous permettaient point de passer jusqu’à ce que nous eussions accepté à déjeuner ou promis de revenir un autre jour.

Le soir, nous allions visiter à cheval les nombreux jardins qui entourent la ville. Ces jardins sont ordinairement embellis d’edifices, parmi lesquels on remarque des tombeaux mahométans, surmontés de coupoles. Ce qu’il y a surtout d’admirable dans ces jardins, c’est l’abondance des roses. Il n’y a point, en été, de mendiant ou d’enfant déguenillé qui n’ait les mains pleines de ces belles fleurs.