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DE CABOUL

autres princes mahométans en querelle, soit avec les Anglais, soit avec les Marattes, avoient toujours adressé leurs plaintes. Il n’y avoit pas longtemps que Holcar lui-même, ce fameux chef des Marattes, lui avoit envoyé une ambassade pour implorer son secours.

Runjeet-Sing, raja de Punjaub, fut singulièrement inquiet de ces communications prochaines entre deux puissances qu’il regardoit comme ses ennemis naturels : aussi ne négligea-t-il rien pour donner de fâcheux soupçons à la cour de Caboul. Les haukims (gouverneurs) de Leia, de Mouhaun et de Sind s’imaginèrent de leur côte, que l’objet de l’ambassade pouvoit bien être d’obtenir la cession d’une de leurs provinces respectives,