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DE CABOUL

nuée par plusieurs branches parallèles dont une a sept cent cinquante pieds de largeur. Nous le passâmes sur des bateaux plats de sapin, capables de porter de trente à quarante tonneaux. Pour passer les chameaux, on leur lioit les pieds, et on les jetoit dans les bateaux comme le reste du bagage. Les chevaux passèrent aussi en bateaux. Les éléphans seuls traversèrent la rivière à la nage, au grand étonnement des gens du pays, qui probablement n’avoient jamais vu d’animaux de cette espèce.

Nous atteignîmes Dera-Ismaël-Khan le 11 janvier. Le délégué du gouverneur de cette province étoit somptueusement habillé. Il s’extasioit sur la puissance de son maître, sur les vingt forteresses qu’il possède, et le nombre