vos efforts y seront superflus,
Le coupable triomphe, et l’empereur n’est plus.
il est mort ?
apprenez par ce que j’ai vu faire
Si la raison encore peut souffrir qu’on espère.
L’empereur seroit mort ? Achève promptement.
Qu’as-tu vu ?
je passois par son appartement,
Quand dessus l’escalier une troupe arrêtée
Tout à coup pour entrer s’est enfin présentée.
Les gardes aussitôt pour lui prêter secours,
De quelques-uns des leurs tranchent les tristes jours,
Et presque en un moment leur barbare injustice
À grands coups de poignard s’en fait un sacrifice.
Ô ciel !
À ce spectacle immobile d’effroi,
Je le sens redoubler par tout ce que je vois.
La porte s’ouvre, on entre, et par cette surprise
Sûrs de ne plus trouver d’obstacle à l’entreprise,
Ils sont à peine entrez que j’ouïs des cris confus
De meure l’empereur, et vive Eucherius.
Le traître !
Marcellin avec sa foible escorte,
Proche du cabinet en occupoit la porte.
Le coupable à sa garde ayant été donné,
L’empereur le mandant, il l’avoit amené.
Ainsi contre eux sans doute il s’est mis en défense,
Mais des siens et de lui que peut la résistance ?