Et que des Factieux désavouant l’effort,
Je le rendrai toujours arbitre de mon sort.
Ces nobles sentiments me le font trop paroître ;
Ou Darius n’est plus, ou Codoman doit l’être.
Mais de peur que le Roi ne le vît à regret,
Lui découvrant vos feux, gardez votre secret,
Et si par son refus il faut qu’il se révèle,
Mégabise à mes soins saura joindre son zèle.
Il l’écoute, il le croit, et peut-être pour vous
Je puis seule au besoin désarmer son courroux.
Jusque-là cependant cachez à la Princesse
Ce qu’un scrupule exact rendroit suspect d’adresse,
Et surtout… mais adieu, je vois venir le Roi,
Parlez, et du succès reposez-vous sur moi.
Scène III
Quoi, Seigneur, quand un Fourbe aspire à votre perte
Vous méprisez la paix par cet accord offerte,
Et croyez soutenir par d’assez grands efforts,
Le tumulte au-dedans, et la guerre au-dehors ?
Si j’estime la paix, elle est pour moi sans charmes,
Quand je ne la dois point à l’effroi de mes armes,
Et Codoman peut-être aura peine à souffrir
La gloire qu’elle assure à qui me l’ose offrir.
Approche, Codoman, c’est de toi que j’espère
Contre nos Factieux un conseil salutaire.
Tandis qu’à la révolte ils semblent s’apprêter,
De nouveaux Ennemis s’offrent à redouter,