Et que par un pouvoir que je ne puis comprendre
Je vous vois essuyer aussitôt que répandre.
Quand de ce que je fus j’ose me souvenir,
Mon cœur comme en tribut s’apprête à m’en fournir,
Quand par ce que je suis il connoît qu’il s’abuse,
Mon cœur ce même cœur soudain me les refuse,
Et par ces sentiments l’un à l’autre opposez
Deux partis se formant dans mes sens divisez,
Sans permettre aucun calme à mon âme inquiète,
La douleur les attire et l’honneur les arrête,
Ne pouvant consentir qu’en un sort si nouveau
Le plus bas sentiment triomphe du plus beau.
Enfin c’est à regret qu’entre les bras d’un autre…
Si l’aveu de mon mal peut adoucir le vôtre,
Oui, je souffre à vous perdre, et mon cœur alarmé
Ne se souvient que trop de vous avoir aimé,
En vain pour l’oublier il se fait violence.
Donc je puis…
N’en tirez aucune conséquence.
Espérer que peut-être…
Injuste et vain espoir !
Mon amour…
Ne pourra corrompre mon devoir,
Et plutôt que…
montrant Enrique qui paroît.
Madame.
Ô disgrâce imprévue !
Empêchez qu’on me suive, ou bien je suis perdue.