Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

est forcé de reconnaître que la science dont il s’agit est assurément la plus grande et la plus importante de toutes celles dont il puisse s’occuper ; car, sous le rapport de son être physique, se trouvant, comme les autres corps, tout-à-fait dépendant des actions qui naissent de ses relations avec un si grand nombre de ces derniers, ainsi que des diverses agitations excitées dans ses parties, des changemens qui s’y produisent, et des lois qui régissent, soit les phénomènes de son organisation, soit ce qu’il éprouve sous quantité de considérations, il a le plus grand intérêt d’étudier et de connaître ces différens objets, afin de ne point se mettre en contradiction, par ses actions, avec un ordre et une force de choses auxquels il est entièrement assujetti.

Que l’homme, le plus éminemment distingué, par ses facultés, de tous les êtres qui, comme lui, habitent ce globe, ne dédaigne donc pas d’étudier les lois de la nature, même à l’égard de son sentiment intérieur, des penchans qu’il en reçoit généralement, et de son intelligence ; les faits observés devant lui montrer jusqu’à l’évidence que ces phénomènes, qui lui paraissent si singuliers, si merveilleux, sont parfaitement organiques, toujours en rapport avec l’état de ses organes, nécessairement soumis au pouvoir ou aux lois de la nature,