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dans la sensation : ce que les anciens avaient aperçu, et ce qui constitue notre second principe, exposé au commencement de cet article.

Ainsi, toute idée complexe en renferme réellement plusieurs autres, soit simples, soit compliquées, dans un degré quelconque, puisque ces autres idées furent nécessaires à sa formation : en l'analysant, on peut effectivement les y retrouver.

Par exemple, les idées que nous avons de la vie, de la nature, de la végétation, etc., etc.., sont des idées complexes ; celles que nous avons de l'amour, de la haine, de la crainte, etc., le sont pareillement ; et ces idées en renferment beaucoup d'autres.

Il s'agit maintenant de savoir s'il nous est possible de déterminer le mode physique de la formation de ces idées complexes ; et si, en nous aidant de ce que nous savons déjà, relativement aux idées simples, nous pouvons parvenir à assigner le mécanisme le plus probable des idées dont il s'agit.

Pour préparer et faciliter la solution de cette question difficile, je crois devoir présenter les deux considérations suivantes, et pouvoir m'en autoriser dans cette recherche.

1°. Tout ce que nous observons ou pouvons