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actions que nous ne remarquons pas, c’est‑à‑dire, sur lesquelles nous ne portons pas notre attention, sont véritablement sans résultat pour notre intelligence. Voyons maintenant ce qui arrive, lorsque nous fixons notre attention sur telle de ces impressions que nos sens reçoivent.

Lorsque, par un intérêt quelconque, qui constitue aussitôt un besoin pour nous, nous arrêtons notre attention sur la présence d’un corps, ou sur l’exécution d’un fait dont nous recevons la sensation par l’un de nos sens, aussitôt notre sentiment intérieur ému, excite à la fois une contention particulière dans l’organe qui constitue le sens affecté, et dans celui de l’intelligence. A l’instant, le sens qui reçoit la sensation, se fixe plus fortement sur l’objet qui l’affecte, devient plus susceptible d’en recevoir l’impression entière, et transmet aussitôt cette impression dans la partie du cerveau qui est préparée à la recevoir. Alors, les traits ou l’image de l’objet s’impriment dans l’organe de l’intelligence, l’idée se trouve complètement formée, et le fluide nerveux, par ses mouvemens sur ces traits gravés, en excite le rapport à l’esprit de l’individu.

L’objet dont nous avons acquis l’idée n’étant plus présent, si, pendant la veille, quelque intérêt nous porte à nous le rappeler, aussitôt notre sentiraient