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cuté par le sentiment intérieur de l’individu, lorsqu’un besoin l’y provoque, est absolument nécessaire à la formation de toute idée et de tout acte d’intelligence. Cet acte, auquel nous avons donné le nom d’attention, que nous remarquons facilement, et dont nous n’avons jamais recherché la nature, n’est point une sensation, une idée, une opération intellectuelle quelconque : c’est une simple contention des parties de l’organe, qui met celui‑ci dans le cas de recevoir l’impression essentielle à la formation de l’idée, et qui seule lui donne le pouvoir d’exécuter toute autre opération de l’intelligence.

Pendant la veille, nos sens, tous ou la plupart, frappés par tous les objets qui nous environnent, reçoivent nécessairement des impressions diverses de tous côtés. Ces impressions néanmoins ne forment pas en nous des idées, nous voyons les objets, nous entendons les bruits et les sons, nous touchons même les corps et cependant toutes ces impressions que nos sens reçoivent, peuvent être sans résultat pour notre intelligence, et avoir lieu sans nous donner une seule idée. Mais si, à la provocation d’un besoin, notre sentiment intérieur exécute l’acte préparatoire aux opérations intellectuelles, ou, en d’autres termes, si nous nous mettons en état