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dont il s’agit se développe à mesure qu’elle est plus exercée, et que ses actes alors deviennent de plus en plus faciles ou complets, on peut donc être assuré que, dans le cas contraire, la difficulté de ces mêmes actes est telle, que l’on fait rarement effort pour la surmonter, c’est-à-dire, pour penser, réfléchir, méditer, quelque intérêt qu’on ait à le faire.

Quant au mécanisme organique qui peut nous donner la faculté de nous rendre présentes à l’esprit telles de nos idées acquises, on est autorisé à penser qu’il n’est que le résultat du fluide nerveux, que l’on sait être subtil et rapidement déplaçable, et que le sentiment intérieur met en action. En effet, l’acte organique qui donne lieu à cette faculté, s’effectue, comme dans les précédentes, par la voie du sentiment intérieur. Ce sentiment, dès qu’un besoin l’y provoque, dirige aussitôt le fluide nerveux sur les traits imprimés de l’idée ou des différentes idées qu’il s’agit de rendre présentes à l’esprit ; il excite, par cette voie, dans les parties de l’organe qui forment ces traits, des mouvemens qui se propagent jusqu’au foyer des pensées. Alors, la masse en réserve du fluide nerveux qui occupe ce foyer, recevant, de l’ensemble de ces mouvemens, une agitation particulière, la transmet