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Cette faculté d’acquérir et de se former des idées de différens ordres, et d’en imprimer les images ou les traits dans l’organe, appartient sans doute à l’intelligence ; mais nous verrons bientôt que l’exécution de ces différens actes est due au sentiment intérieur qui en est la source et les dirige. Aussi, lorsque, sans lui, quelque agitation dans l’organe rend des idées présentes à l’esprit, ces idées, qu’il ne dirige point, se succèdent et se cumulent sans ordre, et constituent alors ce que nous nommons des songes, des délires, etc.

3°. Que la troisième sorte de facultés de l’intelligence étant de se rendre, à volonté, présente à l’esprit telle des idées acquises ; d’y en rendre sensibles plusieurs à la fois, lorsqu’on a besoin de les comparer, de les examiner ; enfin d’y rassembler même toutes celles qui concernent le sujet dont on veut s’occuper, est, sans contredit, l’une des plus importantes de l’entendement ; car elle seule nous procure, selon l’habitude plus ou moins grande que nous avons de l’exercer, et la quantité de nos idées acquises, des moyens proportionnés pour bien juger, pour penser plus ou moins profondément. Aussi c’est à raison de ce que cette faculté est plus ou moins développée, que le jugement a plus ou moins de rectitude.

Puisque, comme toutes les autres, la faculté