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idées, ou dans telle partie de cet organe, une préparation qui met ce même organe ou l’une de ses parties en état d’exécuter ces actes.

On peut dire que l’attention est un effort du sentiment intérieur, qui est provoqué, tantôt par un besoin qui naît à la suite d’une sensation éprouvée, et tantôt par un désir qu’une idée ou une pensée fait naître. Cet effort, qui transporte et dirige la portion disponible du fluide nerveux sur l’organe de l’intelligence, tend ou prépare telle partie de cet organe, et la met dans le cas, soit de rendre sensibles ( présentes à l’esprit ) telles idées qui s’y trouvaient déjà tracées, soit de recevoir l’impression d’idées nouvelles que l’individu a occasion de se former. ( Philosophie zoologique, vol.2, pag. 391. )

C’est un fait dont il est facile de se convaincre, savoir : que, sans l’attention, qui prépare l’organe de l’intelligence à l’exécution de ses fonctions, aucune sensation n’y peut parvenir, ou du moins n’y peut imprimer une idée ; aucune idée acquise ne peut être rendue présente à l’esprit ; enfin, aucune opération de la pensée ne peut s’exécuter et donner lieu à un jugement. Certes, ces conditions d’état physique font assez connaître qu’à l’égard des idées et des opérations qui s’exécutent entre elles, il n’est nullement question d’objets métaphysiques.

S’il est vrai que nos idées primaires proviennent uniquement de sensations éprouvées, et