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exécute elle-même et qui est toujours unique dans l’homme et dans les animaux qui la possèdent, n’est autre que le sentiment intérieur.

L’instinct n’est qu’une force qui entraîne que le produit du sentiment intérieur, qu’un besoin quelconque a ému. C’est une puissance, en quelque sorte, mécanique et qui n’a point en elle-même de degrés, mais dont les effets sont toujours proportionnels aux causes qui la font agir. L’individu, qui en est doué, la possède en naissant telle qu’il l’aura dans le cours de sa vie ; car l’instinct, qui constitue cette puissance, n’est point susceptible de perfectionnemens, et ne change point à mesure qu’il est exercé. Il ne se trompe jamais à l’égard des actions qu’il tend à faire exécuter ; et, en cela il est fort différent de cette source d’actions que la volonté constitue. Enfin, il est aussi fort différent des penchans, en ce que ceux-ci, dans leurs développemens, sont susceptibles d’acquérir divers degrés d’exaltation, au point de se transformer en passions, souvent d’une violence extrême ce qui fait que l’on ne saurait trouver alors aucune proportion entre leur cause et leur véhémence.

Effectivement, si l’on veut savoir pourquoi les actions qui proviennent des déterminations