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diriger celles de tel compartiment, tandis qu’il le fait aisément à l’égard des autres. Dans ce cas, l’individu déraisonne sur le sujet particulier de ce compartiment, tandis qu’ailleurs, il offre constamment le degré de raison qui est relatif à l’état de ses lumières. Voyez, pour divers développemens ultérieurs, l’article sentiment intérieur dans notre philosophie zoologique, vol. 2, p. 276.

Pour que l’on puisse saisir plus aisément nos observations à l’égard de ce sentiment, il convient de considérer maintenant certains des phénomènes qu’il produit. Très-différens, en effet, de ceux de la sensation, par leur nature, leur mode d’exécution et leurs résultats, ces phénomènes, bien plus puissans que ces derniers sur l’organisation et sur la vie même, sont néanmoins si obscurs que ceux qui en éprouvent les impressions ne les remarquent point ; et, quoique l’homme en soit presque continuellement agité, il lui a fallu leur donner bien de l’attention pour parvenir à les appercevoir, à les distinguer, et à reconnaître que ce sont eux qui lui font exécuter ses actions diverses.

Résultant, comme ceux de la sensation, d’une cause affectante qui excite des mouvemens ; d’une agitation propagée dans tous les points du corps, agitation qui fait participer l’être entier