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que les systèmes particuliers qui y appartiennent, Dans ce système général, comme dans tous les autres, il s’agit toujours, pour l'exécution des fonctions, comme pour la production des phénomènes, de-relations entre des parties concrètes contenantes et un ou plusieurs fluides contenus. Or, ici les parties concrètes seraient les nerfs ; et c'est dans leur intérieur que devraient se mouvoir les fluides contenus. Selon cette considération, il semblerait s’ensuivre que les nerfs devraient offrir des tubes creux pour la facilité des mouvemens de leurs fluides : mais leur intérieur, au contraire, paraît rempli d'une pulpe : médullaire extrêmement molle, retenue dans une enveloppe d’une substance particulière très-différente de celle de la pulpe. Il faut donc que le fluide subtil contenu dans les nerfs soit d’une ténuité bien grande, et qu’en outre les interstices entre les molécules de la pulpe lui offrent des cavités suffisantes pour qu’il puisse s'y mouvoir avec la célérité extraordinaire qu'on lui connaît. Si l’on ne trouvait dans la matière électrique, un exemple parfait d'une célérité semblable, on ne pourrait croire à la vivacité des mouvemens du fluide nerveux. Il suit de cette considération que le fluide contenu dans les nerfs des animaux sensibles, de ceux qui sont eu