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ajoutée aux moyens que nous avons attribués à la nature ; et dès-lors nous aurons le complément des causes qui ont amené l’existence de tous les objets que nous observons. Il résulte de ce que nous venons de dire deux considérations intéressantes et également fondées, savoir :

1°. Que la nature, avec tous ces moyens, exécute à l’égard des corps tout ce qui a été produit en eux ;

2°. Que les circonstances déterminent positivement ce que chacun de ces corps peut être.

Puisque la nature, dans sa production des corps vivans, c’est-à-dire, dans celle des végétaux et dans celle des animaux, a procédé du plus simple vers le plus composé, on doit trouver de part et d’autre, aux deux extrémités de l’échelle que forment les objets de ses opérations, ceux qui offrent les dissemblances les plus considérables. C’est, en effet, ce qui s’observe dans les deux règnes cités ; et quoique dans chacun d’eux la série qui représente cette échelle soit toujours plus ou moins rameuse, comme tout est progressif dans ce que fait la nature, que la progression se montre dans le tronc comme dans les branches de la série dont il est question, les dissemblances citées existent constamment.

C’est surtout dans le règne animal que les dissemblances