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les faits relatifs aux plantes dites sensitives n’ont absolument rien de comparable au phénomène de l’irritabilité, observé dans les animaux, et qu’ils sont dus à des causes physiques très-différentes de celles qui produisent le phénomène que je viens de citer.

Voyons d’abord ce que sont les végétaux, et quels sont leurs caractères essentiels. Nous examinerons ensuite quel est le rang qu’ils doivent occuper dans l’ordre de production des corps vivans.

Les végétaux sont des corps vivans non irritables, dont les caractères essentiels sont :

1°. D’être incapables de contracter subitement et itérativement, dans tous les temps, aucune de leurs parties solides, ni d’exécuter, par ces parties, des mouvemens subits ou instantanés, répétés de suite autant de fois qu’une cause stimulante les provoquerait ;

2°. De ne pouvoir agir, ni se déplacer eux-mêmes, c’est-à-dire, quitter le lieu dans lequel chacun d’eux est fixé ou situé ;

3°. D’avoir seulement leurs fluides susceptibles d’exécuter les mouvemens vitaux ; leurs solides par défaut d’irritabilité, ne pouvant, par des réactions réelles, concourir à l’exécution de ces mouvemens, que des causes excitatrices du dehors ont le pouvoir d’opérer ;