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de suite, en bras de chemise, sous les yeux ravis des douaniers et de Pierre Rousset qui ne fait absolument rien. Quand tout le monde est parti, vers sept heures du soir, lui est resté seul à traîner sur la grève en compagnie des débardeurs, échangeant des réflexions oiseuses avec Claessens, le patron marinier, un gros blond rasé qui a l’air d’un entraîneur anglais.

Barral s’amuse à confectionner en ce moment un extraordinaire drapeau qu’il apportera demain matin pour le hisser à l’avant de notre nef. La petite Finlandaise apportera son violon et son frère une flûte. Barral, lui, s’offre à faire la quête parmi la population des ports.