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phine… », et je me demande où sont ces fantastiques artistes parisiens que nous connaissons à l’étranger par la Bohème de Mürger : ne pensant guère qu’à filouter leur propriétaire et leur tailleur, célébrer les appas de Gothon, chasser la pièce de cent sous, s’empiffrer de victuailles et se soûler à mort dès qu’ils l’ont attrapée, et ne se mettant à barbouiller n’importe quoi pour un improbable marchand juif que quand ils ont mis leur dernière paillasse au Mont-de-Piété…

Évidemment, Barral, par exemple, ne mène pas une vie d’anachorète. Mais je crois que ni lui, ni Cardoc, ni les Rousset, ni mes autres voisins de la cité Montparnasse, ne reconnaîtraient aucun de ces personnages-là…