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à la belle Gabrielle. Il a vu aussi, voici quatre ans, les Parisiens, grimpant sur ce sommet de la Butte, pour écouter, graves et anxieux, le canon allemand qui répondait, au loin, à celui du fort de Vaujours… Et il porte, ce vénérable orme, le témoignage indiscutable que certains, à ce moment — tel Cardoc occupé à sa peinture — pensaient tout de même à autre chose ; car voici que je distingue sur son écorce noirâtre un cœur gravé au couteau, dans lequel sont inscrits ces mots :

« Berthe et Julot pour la vie — 5 septembre 1914. »,