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les forges saint-maurice

Rochefort, que « M. de Francheville est décédé à Montréal au commencement de l’année dernière, » et que ses associés se proposent de continuer son établissement. Le fer qu’ils ont fabriqué est, prétendent-ils, de qualité au moins égale à celui du Berry. On examinera celui qu’ils ont envoyé ; M. de Beauharnois recevra le modèle qu’ils ont fait dresser de leur établissement[1]. Le même jour, le conseil prie M. Tassin de chercher deux maîtres de forges, ou même deux bons forgerons pour être employés dans les mines de fer du Canada.

Les négociations pour obtenir les services d’un directeur de forges occupèrent toute l’année 1735. Le 22 février, le conseil de la marine s’adresse à M. Tassin au sujet du sieur Olivier de Vezain qui offre d’aller au Canada diriger l’exploitation des mines de fer. Le 22 mars, il demande quelle gratification cet homme exigera. Le 19 avril il fait savoir à Beauharnois et Hocquart qu’il n’approuve pas « l’endroit choisi pour les forges des mines de fer de Batiscan ». Le 5 mai il demande à Olivier quels appointements il lui faut et quel genre de passage sur mer. Le 10 du même mois, il informe le gouverneur et l’intendant de la difficulté qu’il rencontre pour se procurer un maître de forges expérimenté qui accepte de servir au Canada « pour diriger l’exploitation des mines de fer de Batiscan ». Il ajoute que Olivier de Vezain a enfin accepté la tâche mais qu’il a imposé des conditions très onéreuses ; aussi, dès que l’ouvrage sera en bonne voie, il faudra le laisser retourner en France.

Le 23 octobre 1735, Thérèse de Couagnes, veuve Francheville, Pierre Poulin, marchand, Ignace Gamelin, mar-

  1. Ce modèle n’est pas connu, non plus que les plans des établissements des forges qui furent faits en France par des architectes experts.