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partout : tel était Brin-de-Fil, le fils du fermier de M. Bertrand. Il annonçait l’arrivée du père Lauguste et de Baptiste Grelon, chasseurs émérites.

— Tout va bien, mes amis, conclut M. Bertrand, après avoir entendu Brin-de-Fil. Rendons-nous à la maison.

Sur le pas de la porte, ils trouvèrent réunis le fermier, sa femme, leurs enfants et les deux chasseurs annoncés.

— Voyons donc, voyons donc ! disait le père Lauguste, en serrant la main de chacun à la ronde, vous allez faire le coup de fusil avec nous ! c’est superbe ! Est ce que vous n’avez pas peur de vous faire dévorer !

— Bah ! dit le Prussien, nous sommes trop coriaces pour tenter les ours. Mais, à propos le gîte de la bête est-il loin ?

— Pas trop ; je crois que Brin-de-Fil a parlé de quarante arpents…

— Nous déjeûnerons auparavant, dit M. Bertrand ; et vous, continua-t-il en s’adressant au fermier, empêchez les enfants de jouer avec le sabre de Tancrède, il pourrait leur arriver malheur.