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dans les ports ; les navires de long cours en emportaient avec eux afin de les placer sur des chaloupes pour opérer des descentes. Que leur modèle ait été dès lors suranné, cela est évident, mais on s’en servait en divers lieux et surtout on devait s’en servir dans les rivières d’une colonie où l’on avait besoin de se précautionner contre les Sauvages, sans se mettre en peine d’édifier ces barbares par la montre d’armes de prix ou améliorées dont ils ne comprenaient pas la valeur.

Les brigantins, comme celui dont il est parlé en 1646, étaient des bateaux de transport pour le service des côtes et des rivières, portant bas-bord, voiles et rames et cinq ou six hommes d’équipage. C’est de l’une de ces barques que le « canon de bronze » a dû choir dans le fleuve.

Disons comment était fait le « canon de bronze. » Longueur : trois pieds quatre pouces et demi. Bouche ou âme : trois pouces de diamètre. Au lieu du bouton, une cheville ou levier en fer de dix pouces trois quarts placé à la culasse pour pointer.

Un pivot en fer appelé « chandelle, » di-