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ment : le Cap à-l’Arbre, au bas de la seigneurie de Saint Jean d’Eschaillon, et l’Arbre à la-Croix dans la seigneurie du Cap de la Madeleine. Ce dernier endroit (fief Hertel) pouvait être habité alors ; on y avait opéré des défrichements et bâti une maison.

En disant que la catastrophe eut lieu vers le Cap-à l’Arbre, le Journal ne désigne certainement pas un site compris entre le Cap à l’Arbre et Québec, puisqu’il y avait Portneuf, et même Sillery que l’on pouvait aussi nommer, dans un voisinage peu étendu. C’est plutôt entre le Cap-à l’Arbre et les Trois Rivières qu’il faut chercher le théâtre du désastre en question. Il n’en est pas de plus proche, croyons-nous, que la batture de Champlain, et c’est là que fut trouvé, deux siècles plus tard, la pièce de bronze qui nous occupe.

À quelle époque, cette arme a-t-elle été en usage et par conséquent transportée jusqu’en Canada où elle s’est perdue ?

Le canon, d’un modèle répandu dès le temps de François i, 1525-1530, devait être en effet semblable à ceux dont Vérazani et