Page:Sulte - Au coin du feu, histoire et fantaisie, 1881.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 183 —

Nous savons déjà que ce qui restait d’Iroquois « poussa tellement en peu d’années qu’il réduisit les Algonquins aux mêmes termes. »

Aussi lorsque Samuel de Champlain remonta le fleuve, en 1603, rencontra-t-il très-peu de Sauvages entre Montréal et Québec, et même ces deux endroits semblent avoir été déserts. Les Algonquins avaient le dessous à leur tour ; ils se tenaient plutôt dans leur ancien territoire de l’Ottawa. Les Iroquois couraient le fleuve et le rendaient presque inabordable.

Les traitants rencontraient les Sauvages amis à Montréal et aux Trois-Rivières, à des époques fixes de l’été. Une fois la traite terminée, il restait à peine quelques familles dans ces endroits.

Les Sauvages de Québec et des Trois-Rivières étaient toujours errants, et ne cabanaient que par groupes de deux ou trois familles là où ils trouvaient du gibier et du poisson, dit le Père LeClercq[1].

En 1608, Champlain fonda la ville de

  1. Premier établissement de la Foi, vol. 1, p. 63.