Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.

maintenant qu’on va mettre au cou du damné son dernier collier.

Un homme.

Ah ! voilà enfin le maudit sur le fauteuil. Tu resteras long-temps assis là, si tu dois te relever sur tes jambes, chien !

Un autre.

Ah ! Dieu soit loué, on lui met le cou dans le collier de fer qui est fixé au poteau.

Juana.

Sainte Vierge ! mais ils vont serrer. Se retournant vers le peuple. Mais, mes seigneurs, on va déjà le garrotter ?

Un homme.

Eh bien !…

Juana.

Mais il est sacrilège ; il nous faut le poing ; on nous trompe, on nous vole.

Le peuple.

C’est vrai, le poing, le poing du sacrilège ! le poing avant la mort !

Violens murmures, cris, tumulte ; le bourreau, qui allait serrer la vis de rappel du collier de fer, s’arrête. L’Alcade se consulte avec la Junte.