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Le Gitano.

Je serais désolé de faire attendre sa seigneurie. Il tend ses mains au prêtre. Adieu, mon ami.

Le prêtre.

Je ne vous quitte pas encore.

Le Gitano met le pied sur l’échelle, Fasillo s’approche de lui, saisit sa main, et dit d’une voix sourde :

Adieu, commandant, vous serez vengé, vengé d’une épouvantable manière ! vengé sur toute cette infâme populace ; et par moi, par moi seul. Maintenant, mourez, je puis voir votre mort sans pâlir.

Ici le jeune homme laisse tomber les plis de son manteau, redresse sa tête, ses joues sont pourpres, et il promène sur la foule un regard d’aigle.
Le Gitano, à voix basse, en montant les degrés.

Adieu, caro mio Fasillo !

Juana.

Sainte Vierge ! Pépita, sais-tu que ce jeune homme aux yeux ardens a parlé au maudit ?

Pepa.

Je l’ai vu, il lui a sans doute reproché quelque crime ; car vois, que son air est radieux,