Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

une année d’existence marine, et tentaient alors d’appliquer leur puissance, leur richesse d’exécution à la peinture de la mer, nous aurions, certes encore, une gloire littéraire de plus. Et pourquoi Lamartine n’essaierait-il pas de mener sa muse là où lord Byron a jeté la sienne dans le deuxième chant de Don Juan, et dans son Corsaire ? La crainte de l’imitation ne serait pas rationnelle : Cooper a peint des Américains ; vous pourriez décrire les mœurs des Français, d’autres sites, d’autres lieux, d’autres costumes, d’autres combats…

Tout talent dont la base gît dans une observation exacte de la nature, ne serait-il donc plus toujours sui generis, fils de lui-même, sans égal, influent ?… Ne dit-on pas Corneille et Shakspear, Gœthe et Châteaubriand ?

Mais je me trompe. Nous avons déjà notre Cooper : un poète qui vous émeut et vous attache par la vérité de ses des-