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tartane, puis la releva encore, et n’aperçut ni tromblons ni panneaux.

Comme rien ne donne autant d’assurance qu’un danger passé ou évité, Iago se redressa saisi d’une ardeur martiale, et grimpa à bord, suivi de ses dix hommes, que son exemple électrisait. Arrivés sur le pont, ils ne trouvèrent que des débris, des manœuvres brisées par le vent, un désordre enfin qui annonçait que ce navire avait cruellement souffert du levante. Mais tout à coup, on entendit un bruit désordonné dans le faux pont.

Les dix matelots et le second de la Châsse de Saint-Joseph se regardèrent en pâlissant ; pourtant ils crièrent d’une voix un peu chevrotante, il est vrai : — Vive le roi ! en avant la Châsse de Saint-Joseph et le brave Iago !

Or les compagnons d’armes du brave Iago, qui étaient sur ses talons, pressés les uns contre les autres, entendant ce tapage imprévu, se rapprochèrent si brusquement de lui que le malheureux héros fut poussé dans le grand panneau qui était à ses pieds, et disparut.

Ses matelots, prenant cette chute pour une preuve de dévoûment et d’intrépidité, suivirent ce nouveau Curtius aux cris de vive Iago ! et sau-