Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XIX.

LES ADIEUX.


Le lendemain à mon réveil, je crus avoir fait un songe ; mais la vive douleur que me causait ma blessure me rappela la terrible scène de la nuit précédente.

Mon premier mouvement fut de remercier encore Dieu qui m’avait sauvée, qui m’avait rendu Gontran.

Les mystères odieux qui m’avaient si longtemps affligée étaient éclaircis ; je ne doutai plus que mon mari, désormais tranquille et rassuré, ne redevînt pour moi ce qu’il avait été dans les premiers jours de notre union.

J’attribuai à la funeste influence de M. Lugarto toutes les peines que Gontran m’avait involontairement causées. N’était-ce pas pour