Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jamais je ne reviendrai… Mais pas cela… Oh ! par pitié ! pas cela !!!

Les traits de cet homme étaient bouleversés par la terreur, il pleurait, il tendait les mains vers M. de Mortasne.

Celui-ci, impassible, continuait d’exposer la lame du couteau à la flamme de la bougie.

— Mais vous, Monsieur, vous serez moins impitoyable ! — s’écria M. Lugarto en s’adressant à M. de Rochegune. — Je vous ai fait traîtreusement attaquer, je l’avoue. Je m’en repens, ayez pitié de moi, priez pour moi… Mais, au nom du ciel, pas cela… Pour la vie !… Jugez donc, marqué pour la vie… sur la figure… Ah ! c’est horrible !… c’est une idée infernale !

M. de Rochegune haussa les épaules et ne répondit pas.

— Madame, mais… vous… vous, ô mon Dieu ! par le souvenir de votre mère que vous aimiez tant… Madame, priez pour moi.

Malgré moi… malgré le mal horrible que m’avait fait cet homme, je reculai devant la barbarie du châtiment.

— Mon ami, mon sauveur, — dis-je à M. de