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die et la corruption, c’est empêcher l’honneur, la loyauté même d’être plus longtemps dupes de la trahison.

Encore une fois le fatal aveu me vint aux lèvres, encore une fois je reculai devant cette délation.

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Au bout d’une demi-heure environ, Gontran nous envoya un de ses gens nous prévenir que le cerf avait été pris dans un étang, mais que le chemin pour s’y rendre était si mauvais que les voitures n’y pouvaient passer ; il m’engageait à retourner au château, où il nous rejoindrait avec Madame Sécherin.

Nous arrivâmes à Maran, où nous précédâmes de peu d’instants Ursule et Gontran. Après nous être habillés pour dîner, nous rentrâmes au salon. J’y trouvai ma cousine, mon mari et M. Sécherin. À table, la conversation roula sur la chasse de la journée. Gontran donna les plus grandes louanges au courage, à l’adresse d’Ursule, qui déclara n’avoir jamais goûté un plaisir plus vif.

Ma cousine fut beaucoup plus gaie que la veille ; elle parut se soucier assez peu de conserver à mes yeux son apparence mélancoli-