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vous donc, ma chère amie ? — me dit M. de Lancry en voyant l’altération de mes traits, car le triomphe d’Ursule, l’admiration que Gontran lui avait témoignée me faisaient un mal affreux.

— Je n’ai rien mon ami ; seulement l’exemple d’Ursule m’encourage, et à compter de demain je veux absolument monter à cheval.

— Mais vous n’avez jamais essayé, ma chère amie, et puis je crois que vous n’avez pas beaucoup de dispositions, vous êtes trop timide…

— Je vous dis que j’y monterai, quand bien même je devrais être tuée sur la place ! — m’écriai-je.

— Bien, bien, nous reparlerons de cela — me dit Gontran — mais partons pour le rendez-vous de chasse, car il est déjà tard. Ma cousine, je suis à vos ordres.

— Nous nous reverrons tout à l’heure ; adieu, Mathilde — dit Ursule en me faisant un signe de la main.

— Ne faites pas d’imprudence, ma bonne petite femme… monsieur de Lancry, je vous la recommande ! — s’écria M. Sécherin.

— Soyez tranquille, mon cher cousin, —