Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Sécherin à sa femme — parce que Madame de Lancry ne monte pas à cheval, elle ne veut pas vous empêcher d’y monter. N’est-ce pas, cousine ?

— Voyons, ma chère Mathilde — me dit Gontran — vous allez décider cette grave question en dernier ressort ; votre haute sagesse sera seule juge… Permettez-vous ou non à Madame Sécherin de monter à cheval ? Prenez garde !… si vous dites non… comme vous la priveriez, et moi aussi… d’un très grand plaisir, nous vous garderons tous deux une mortelle rancune, je vous en préviens.

— Et ce sera bien fait, et je me joindrai à eux — s’écria M. Sécherin en riant aux éclats — car vous aurez empêché ma femme de paraître dans tout son beau ; elle n’est jamais plus jolie qu’à cheval.

Je ne pouvais objecter aucune raison sérieuse, je répondis en balbutiant :

— Je ne m’y oppose pas… c’était seulement par prudence que je faisais cette observation à Ursule.

— Oh ! rassurez-vous, il n’y aura aucun danger — reprit mon mari — je réponds de