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à Gontran sous un jour plus brillant. À la fin du dîner, M. Sécherin en revint à sa malheureuse proposition.

— Mon cousin — dit-il à M. de Lancry — je soutenais tout à l’heure à Madame de Lancry que ma femme était capable de monter n’importe lequel de vos chevaux.

— Comment, Madame, vous montez à cheval ? — dit Gontran avec étonnement. — Mais c’est une bonne fortune pour nous, j’oserais presque dire pour vous ; car les environs de Maran sont délicieux, et je suis charmé de pouvoir vous offrir cette distraction.

— Mais, mon ami — dis-je à mon mari — vous n’avez pas de chevaux de femme… car vous savez que vous n’avez jamais voulu me permettre de vous suivre à la chasse. Et ce serait une grande imprudence que d’exposer Ursule à…

— Mais je vous ai déjà dit que ma femme sait très bien monter à cheval, cousine… — s’écria M. Sécherin en m’interrompant… — Depuis deux mois elle ne fait que cela.

— Mathilde a raison — dit Ursule avec ré-