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élégance !… Je ne t’ai jamais vue mise avec plus de coquetterie.

Je ne sus que répondre. Ne voulant rien négliger pour ranimer l’amour de Gontran à Maran comme autrefois dans notre maisonnette de Chantilly, je n’avais qu’un but, celui de lui plaire le plus possible, malgré ses dédains.

À ce moment j’entendis une porte s’ouvrir ; je reconnus les pas de Gontran. Je rougis de honte.

Il entra… Quel fut mon étonnement ! Il était mis avec une élégance, une recherche extrêmes.

J’étais tellement habituée à le voir dans des accoutrements sordides, que je le reconnaissais à peine. J’examinai attentivement Ursule lorsque mon mari entra, elle ne rougit pas.

Gontran fut d’une grâce et d’une cordialité parfaites. Ses traits, qui pendant deux mois s’étaient à peine déridés pour moi, reprirent l’expression ravissante qui, lorsqu’il le voulait, leur donnait une séduction irrésistible.

Ursule et son mari nous laissèrent quelques instants avant dîner.

Je ne pus m’empêcher de dire à Gontran :