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jours : « Madame de Lancry, c’est la vérité, c’est l’honneur en personne ; ce qu’elle dit ? c’est parole d’évangile. ? N’est-ce pas, Ursule ?

— Sans doute, mon ami ; mais votre mère, en disant cela, pensait comme moi.

— Ça, c’est vrai… Oh ! voyez-vous, cousine, vous n’avez pas d’amie, qu’est-ce que je dis ? de sœur plus dévouée que ma femme. C’est toujours Mathilde par-ci, Mathilde par-là. Enfin, surtout depuis votre petit voyage à Rouvray, elle est comme endiablée pour venir habiter avec vous. Vous jugez comme ça me va, à moi, qui non plus ne jure que par vous, sans oublier mon cousin Lancry… Ah ! cousine, comme on dit, les deux font la paire. Vous êtes née pour M. de Lancry, comme M. de Lancry est né pour vous… C’est comme moi, sans vanité, je suis né pour Ursule, comme Ursule est née pour moi… Mais c’est que c’est très vrai, les grands seigneurs sont faits pour les grandes seigneuresses comme vous — ajouta M. Sécherin en éclatant de rire ; — les gentilles petites bourgeoises comme Ursule sont faites pour les bons bourgeois comme moi.