Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XXIX.

LES DEUX AMIES.


Ursule me sauta au cou et m’embrassa avec effusion. Je répondis froidement à ces témoignages d’amitié. Ma cousine ne s’aperçut pas ou feignit de ne pas s’apercevoir de la tiédeur de mon accueil.

Après les premiers compliments, M. Sécherin me dit avec un soupir, en regardant sa femme.

— Eh bien ! cousine, le lendemain de votre départ nous nous sommes séparés d’avec maman, nous avons quitté Rouvray. Hélas ! oui, vous n’avez pas d’idée, ma cousine, combien cela a coûté à ma femme. Elle en avait l’âme navrée, ce qui prouve son bon cœur, car, sans reproche, maman avait été bien dure et bien