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CHAPITRE XXVIII.

EMMA.


Ce que m’avait dit mon mari touchant son intention de vendre Maran et d’augmenter ses dépenses m’effrayait, je sentais que je ne pouvais en rien combattre sa volonté. Je me souvins des avertissements de madame de Richeville et de M. de Mortagne à propos de la prodigalité de M. de Lancry ; je frémis en songeant que notre fortune était complètement à sa merci. Son refus de m’accorder ce que je lui demandais pour fonder un asile de charité me navra, mais je ne me décourageai pas ; ne pouvant faire le bien sur une aussi grande échelle, je résolus de secourir de mon mieux les infortunés que je rencontrerais, de cher-