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— Sans doute le but est fort louable, ma chère amie, et je comprends que vous ayez ici besoin de distractions. Mais je vous avoue qu’il en est que je préférerais à celles que vous méditez, quoique je doive retirer une partie du profit des bonnes œuvres auxquelles vous m’associez si généreusement. Entre nous, je suis fort le serviteur de vos intentions philanthropiques, mais je choisirai plus tard une autre voie de faire mon salut.

— Mais, mon ami.

— Voyons, je vous en prie, Mathilde, ne parlons plus de cela. Si vous étiez d’un autre caractère, je croirais que vous plaisantez.

— Je parle sérieusement, Gontran, et c’est sérieusement que je vous supplie de m’accorder ce que je vous demande.

— Ah ça ! sérieusement, Mathilde, est-ce que vous prétendez vous moquer de moi ?

— Gontran, quel langage, quel accueil, et pourquoi ? Parce que je vous prie de vous associer à une œuvre bonne et utile.

M. de Lancry haussa les épaules avec impatience et me dit sèchement :