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pas été possible de m’occuper de ces soins. Je croyais que…

— Eh ! mon Dieu — me dit Gontran, en m’interrompant avec impatience — encore une fois je ne vous fais pas de reproches, ma chère amie… Seulement je regrette que vous ou moi n’ayons pas songé aux réparations indispensables à cette habitation. Maintenant il n’y a plus à reculer… Grâce à cette révolution maudite, on ne peut voyager nulle part, on ne peut aller aux eaux. Dans quinze jours peut-être l’Europe sera en feu. Paris doit être insupportable. Il faut donc nous résigner à rester ici. C’est ce qui fait que je regrette de nous voir si mal établis.

— C’est surtout pour vous que je suis désolée de ce manque de comfort, mon ami… Quant à moi, je suis si heureuse d’être ici avec vous que je me trouverai toujours bien.

— Vous êtes mille fois bonne, ma chère. Je suis aussi très heureux de partager cette solitude avec vous ; je comprends toutes les raisons qui vous rendent cette habitation précieuse… Mais ce n’est pas une raison pour se passer de tapis et de persiennes… car je n’en