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CHAPITRE XXV.

LE CHATEAU DE MARAN.


À mesure que nous nous éloignions de Rouvray, je me sentais moins oppressée.

Bientôt j’oubliai presque complètement les douloureuses agitations que j’y avais ressenties pour ne songer qu’au bonheur de me retrouver enfin seule avec mon mari.

Je me faisais une joie de ce voyage en me rappelant les tendres paroles, les prévenances délicates dont Gontran m’avait comblée, lorsqu’après mon mariage nous étions partis pour Chantilly.

Je trouvais une grande ressemblance entre ces deux époques de ma vie. Cette fois aussi je partais seule avec Gontran pour un long