Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

indifférent à cette douloureuse séparation.

Il me dit que sa mère se calmerait, qu’alors il viendrait la voir tous les jours. Il était presque content de ce qui était arrivé, car tôt ou tard il aurait fallu en venir à une séparation.

L’accusation de madame Sécherin n’était, selon le mari d’Ursule, qu’un prétexte pour éloigner sa bru, qu’elle n’avait jamais pu souffrir, parce qu’elle aimait trop son fils. — « Oui, ma cousine, toute la question est là ! — s’était écrié M. Sécherin : ma femme m’aime trop ; ma mère en est jalouse. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Hélas ! le hasard me réservait un nouveau coup bien cruel et qui, dans ces circonstances, semblait être une raillerie de la destinée.

Le lendemain du jour de son arrivée, Gontran avait été donner quelques ordres relatifs à notre départ qui devait avoir lieu dans l’après-midi.

J’avais profité de ce moment pour avoir, avec M. Sécherin, l’entretien dont je viens de parler ; nous nous étions longtemps promenés en causant dans une avenue de charmille très touffue, située au milieu du jardin.