le dossier du divan, un de ses bras pendit à terre, elle s’évanouit.
Le hasard voulut encore que sa pose fût adorable de langueur et de grâce. Ses joues étaient toujours vermeilles ; de ses yeux fermés s’échappaient des larmes transparentes comme des gouttes de rosée ; son sein battait violemment. Deux ou trois fois, elle porta machinalement la main à son corsage comme si elle eût été douloureusement oppressée.
Je croyais à peine à la réalité de cet évanouissement. Néanmoins je courus à elle.
— Mais vous la tuez, ma mère, vous voyez bien que vous la tuez — s’écria M. Sécherin éperdu, désespéré, en se précipitant vers sa femme.
La colère de madame Sécherin se ranima, elle s’écria avec une indignation furieuse :
— Elle se moque de vous ! Cet évanouissement est une comédie comme tout le reste. Ne vous en occupez pas… elle reviendra bien d’elle-même, l’hypocrite !
— Ah ! c’est horrible cela… — s’écria M. Sécherin — pas seulement de pitié ! Eh bien ! puisque vous le voulez, ma mère, séparons-