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sa tête dans ses mains et pleurait à chaudes larmes.

La figure de madame Sécherin prit une expression menaçante ; elle dit d’une voix ferme et profondément accentuée :

— Mon fils… vous savez que ma volonté est irrévocable… Ou cette femme sortira de la maison de votre père, et vous resterez auprès de moi… ou vous vous en irez avec elle, et je ne vous reverrai de ma vie…

— Ma mère…

— Madame — m’écriai-je — prenez garde… ne cédez pas à un premier mouvement.

— Je vous dis, mon fils, que si vous n’abandonnez pas cette femme à l’instant même, je ne vous reverrai de ma vie — reprit madame Sécherin — vous sortirez tous deux d’ici ; et comme je n’aurai plus d’enfant, je dénaturerai ma fortune personnelle pour la laisser aux pauvres.

— Vous croyez donc, ma mère, que je suis assez misérable pour m’arrêter à une pareille menace, à une considération d’argent ? — s’écria M. Sécherin.

— Oui, maintenant, car cette femme vous a