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— Pour qui dites-vous cela… mon fils ? Répondez.

— Je ne m’explique pas… Cette scène a assez duré ; elle fait un mal horrible à ma femme, à vous et à moi… Ce que vous pourriez ajouter serait inutile… Je suis décidé à ne plus souffrir qu’on attaque devant moi cet ange de douceur et de bonté.

— Vous osez me menacer dans la maison de votre père… me menacer pour soutenir une infâme qui au fond de son cœur se rit de vous.

— Ma mère… ne me poussez pas à bout… Je vous le répète, quoi que vous disiez, quoi que vous fassiez, j’aimerai, je respecterai ma femme, oui, et je la défendrai contre tous ceux qui l’attaquent, quels qu’ils soient.

— Contre moi… n’est-ce pas ? Oses-tu le répéter, fils ingrat !

— Eh bien ! oui, oui, même contre vous, si vous l’attaquez injustement ! — s’écria M. Sécherin, ne pouvant plus se contenir. — Elle ne veut que mon bonheur… elle… et vous ne voulez que me rendre malheureux en torturant ce que j’ai de plus cher au monde.

Ursule, à demi-étendue sur le divan, cachait