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croyait préparer son fils au terrible coup qu’elle allait lui porter en lui révélant la conduite d’Ursule.

M. Sécherin me parut impatient de ces préliminaires.

Enfin sa mère, ne pouvant contraindre davantage son indignation, s’écria :

— Il faut la quitter… l’abandonner sans la revoir… entends-tu ? Voilà ce qu’elle mérite… Mais je te resterai, moi…

— Mais encore une fois, maman, expliquez-vous…

— Eh bien !… mon fils…

— Eh bien !…

— Mon fils, ta femme te trompe… — dit madame Sécherin d’une voix émue, en regardant mon cousin avec effroi.

Elle s’attendait à une crise violente ; que devint-elle lorsqu’elle vit son fils hausser les épaules en disant simplement :

— Tenez, maman, laissons cela ; je sais ce que vous voulez dire… Vous voulez parlez de Chopinelle ? Eh bien ! entre nous, ça n’a pas le bon sens.

Il est impossible de peindre la stupeur de